Bouaké, 09 juin 2024 (AIP)- Les 150 jeunes pensionnaires du Centre de service civique de Bouaké 1 ont reçu samedi 8 juin 2024 la visite de leurs parents à l’occasion d’une journée porte-ouverte organisée au terme des deux mois de stage de resocialisation.
« Nous avons organisé cette journée porte-ouverte pour mettre en relation nos stagiaires avec leurs parents après deux mois passés sur le centre. Ces deux mois ont consisté en la première phase de leur stage qui est une phase de resocialisation. Etant coupées de leurs proches pendant ces deux mois, il était bon que ces derniers leur rendent visite pour prendre de leurs nouvelles et échanger avec elles pour s’informer sur leur état de santé et surtout sur leur état d’esprit après ces deux mois de formation militaire », a expliqué le premier responsable du centre, Nazaire Didier Koffi.
Selon M. Koffi, cette journée porte-ouverte a également été une occasion pour lui et ses collaborateurs du centre de représenter ce dispositif de resocialisation et de formation qualifiante à ces parents des pensionnaires et de leur demander de s’engager tout comme eux à accompagner leurs enfants sur le chemin de la réussite.
Le chef du Centre de service civique de Bouaké 1 n’a pas manqué de donner son appréciation sur le comportement des jeunes stagiaires au terme de leur formation de resocialisation. « Quoique difficile au départ, les jeunes filles ont su s’adapter aux conditions de la formation. Aujourd’hui elles se comportent agréablement bien. Ce sont des jeunes très épanouies et très heureuses d’être engagées dans ce train qui permettra de changer leur vie », a-t-il soutenu.
Cet avis du chef du Centre de service civique de Bouaké 1 est partagé par deux de ces jeunes filles qui se disent très heureuses et très fières d’avoir participé à ce stage de resocialisation. « Au début, je stressais à l’idée que je vais faire une formation militaire. Mais, au fur et à mesure, je me suis adaptée et tout s’est finalement bien passé. J’ai appris plein de nouvelles choses, notamment, comment être un bon citoyen et je me suis fait de nouvelles amies. Je ne regrette donc pas d’avoir intégré ce centre », affirme Mlle Kacou Ange Alice Chimelle, une pensionnaire de 24 ans.
Mlle Douabou Gonon Béatrice, 21 ans, abonde dans le même sens que sa co-pensionnaire. Elle apprécie énormément sa présence au centre qui lui a permis de se resocialiser et de renforcer ses connaissances.
« Ici, j’ai appris à vivre en compagnie de beaucoup d’autres personnes (jeunes filles), alors que je vivais seule auparavant. J’ai appris à me lever tôt le matin et j’ai appris les symboles de la République et leurs significations ainsi que l’emblème de la Côte d’Ivoire. J’ai aussi appris la discipline générale, la maîtrise de soi et le savoir-vivre. Toutes ces choses m’aideront certainement à mieux me comporter dans la vie de tous les jours », a-t-elle dit.
Mme Saraka N’Da Adjoua Yvette et M. Matchani Dah, tous deux parents de pensionnaires, se disent très heureux de retrouver leurs enfants en bonne santé et très épanouies à l’issue de ces deux mois de formation de type militaire. Leur joie est d’autant plus grande de savoir que leurs enfants vont entamer à partir de lundi 10 juin 2024 une formation qualifiante dans un métier de leur choix qui leur permettra à terme de s’insérer dans la vie active.
Mme Saraka et M. Matchani, à l’instar de tous les parents présents, ont adressé des mots de remerciement au chef de l’État, Alassane Ouattara, et à son gouvernement pour l’ouverture de ces centres de resocialisation et de formation qualifiante. Ils ont également exprimé leur gratitude au personnel administratif et d’encadrement du Centre de service civique de Bouaké 1 pour tout l’encadrement apporté à leurs enfants, leur offrant ainsi une seconde chance de réussir dans la vie.
Le Centre de service civique en Côte d’Ivoire a été créé dans le cadre des efforts du gouvernement ivoirien pour promouvoir la réinsertion sociale et professionnelle des jeunes. Ces centres visent à offrir une seconde chance aux jeunes en difficulté, souvent en situation de vulnérabilité sociale ou économique. En combinant resocialisation, formation professionnelle, et développement personnel, ces centres visent à créer une jeunesse plus épanouie, qualifiée, et engagée dans le développement du pays. Les centres ont été établis à différentes dates, celui de Bouaké 1 étant l’un des premiers à être opérationnel.
(AIP)
